Les principes comtiens de la religion face aux problèmes d’épistémologie
L’examen de la problématique de l’apparition de la religion, telle que l’avait souhaité son fondateur, en ayant dégagé ce qui lui donnait son caractère positif, et aussi l’explication des conditions nécessaires afin d’atteindre cette positivité, a fait que la démarche méthodologique entreprise dès le début de la quête philosophique n’a pas su se défaire de la tutelle de la première intuition de Comte, proclamée bien déjà en 1817, à savoir : Tout est relatif, voilà le seul principe absolu. Bien entendu, cette constatation n’était que le résultat d’une longue observation des sciences et de leurs conditions pour des données de fait, qui s’imposent du dehors à l’esprit qui les examine. Sans que l’esprit puisse tirer de lui-même, en une expression abstraite, les règles auxquelles doit obéir toute connaissance. Comte avait rejeté radicalement toute forme de connaissance due à la contemplation de l’esprit en vue de découvrir les lois fondamentales du savoir humain. Pour lui, une telle psychologie de l’observation intérieure ne pouvait qu’entraver la vraie connaissance des phénomènes extérieurs dont les sciences étaient les seules manifestations véritablement appréhensibles par l’intelligence. Il en va de même pour toute la connaissance dans le domaine religieux.