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Una metafisica della materia e della potenza agli inizi del XIV secolo
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Una metafisica della materia e della potenza agli inizi del XIV secolo

Edizione critica e analisi dottrinale delle Quaestiones de materia iuxta mentem Johannis Duns Scoti di Giacomo d’Ascoli

Volume I: Introduzione al corpus ed edizione

Volume II: Analisi dottrinale delle questioni 1 e 2 di Giacomo d’Ascoli

ISBN 9782889810994
ISBN livre papier
9782889810994
ISBN E-livre
9782889811007
Langue de publication
Italien
Année de publication
2026
Domaine
Philosophie
Discipline(s)
Philosophie médiévale
Nombre de pages
962
Type de publication
E-Livre
Livre en libre-accès
Livre papier
DOI
10.55132/mmpi161
Quantité livre imprimé

0,00 €
TTC

La présente thèse de doctorat a été rédigée dans le cadre du projet de recherche “Matière, lieu et espace dans la philosophie médiévale. Éléments pour une archéologie de la pensée moderne”, financé par le Fonds national suisse et dirigé par la Prof. Dr. Tiziana Suarez-Nani. L'hypothèse directrice qui sous-tend l'ensemble du projet est que les conceptions médiévales de la matière, du lieu et de l'espace qui se sont développées entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle constituent un tournant décisif dans l'histoire de la philosophie naturelle : d'une part, elles marquent le début du processus de dépassement de la physique aristotélicienne jusqu'alors dominante, d'autre part, elles préparent le terrain pour les élaborations modernes ultérieures de ces mêmes concepts.

Bien que résolument aristotéliciennes, les théories médiévales examinées renversent et bouleversent l'horizon du système aristotélicien, en rejetant différentes thèses, parmi lesquelles la conception de la matière comme puissance et indétermination. Les théories de cette période sont marquées tant par des approfondissements et des révisions de la conception classique que par de nouvelles questions, étrangères au système aristotélicien et apparues dans la confrontation avec d'autres sciences et thématiques, en particulier théologiques. Les schémas classiques et les symétries sont renversés et les concepts fondamentaux de la physique (tels que la matière, la quantité, l'extension, le mouvement et l'espace) sont complètement repensés.

Le projet s'est concentré sur la tradition franciscaine et la première école scotiste en raison de la polyvalence de cette tradition et de l'importance historique de Jean Duns Scot. Au cours de la recherche, cette période s'est en effet de plus en plus clairement dessinée comme caractérisée par deux phases : une phase antérieure et une phase postérieure à Scot. En particulier, Roberta Padlina s’est occupée de l'édition et du commentaire de cinq questions anonymes sur le sujet, transmises par deux manuscrits du début du XIVe siècle et clairement influencées par Scot. Le travail s'est déroulé dans une double perspective, philosophique et historique, qui se reflète dans la division en deux volumes de la thèse.

Le premier volume comprend un travail historico-critique à travers l'examen de l'intertextualité interne et externe et l'analyse du contexte théorique, historique et social de l'auteur. Compte tenu de la nature des questions étudiées — dont la moitié est constituée de passages repris mot pour mot de l'œuvre de Jean Duns Scot —, une partie du travail a consisté en une recherche patiente de toutes les concordances et divergences avec la pensée du Doctor Subtilis. Les résultats de la recherche ont permis d'émettre une hypothèse sur l'origine de ces cinq questions anonymes, intitulées globalement Quaestiones de materia iuxta mentem Johannis Duns Scoti, et d'identifier leur auteur en la personne de Giacomo d'Ascoli, maître franciscain du premier scotisme. Avant l'édition critique des cinq questions (partie III), l’autrice propose une brève introduction (partie I) dans laquelle elle situe ces textes dans leur cadre historique d'origine, c'est-à-dire en relation avec la figure de Jean Duns Scot (chapitre 1) et dans le contexte du premier scotisme (chapitre 2). Ce cadre historique se termine par la présentation de la vie, des œuvres et de la pensée de l'auteur présumé de ces questions, Giacomo d'Ascoli (chapitre 3). La deuxième partie du volume contient une introduction au corpus examiné, dans laquelle l’autrice présente une description détaillée des deux manuscrits (chapitre 4) et des cinq questions (chapitre 5), ainsi que les raisons de l'attribution à Giacomo d'Ascoli (chapitre 6).

Le deuxième volume est le résultat d'un travail théorique et systématique et rassemble, sur le plan doctrinal, les résultats mis en évidence par l'édition critique et l'analyse historique et textuelle des questions. Ce travail a permis de reconstituer la conception de la matière propre à Giacomo d'Ascoli, de clarifier la contribution de ces questions au débat contemporain sur la matière et d'en mesurer la fidélité et l'originalité par rapport aux différentes doctrines de Jean Duns Scot.

Le deuxième volume présente le commentaire des deux premières Quaestiones de materia de Giacomo d'Ascoli, qui transmettent l'enseignement du Doctor Profundus sur la métaphysique scotiste de la matière et de la puissance. Compte tenu du grand intérêt et de la richesse du contenu de ces textes, qui ont justifié l'ampleur du commentaire des deux premières questions, il n'a pas été possible d'intégrer le commentaire intégral des cinq questions. Ce choix reflète une subdivision thématique marquée des questions : les deux premières questions représentent et développent une véritable métaphysique de la matière et de la puissance, tandis que les questions 3 à 5 traitent de la physique de la matière, en particulier dans le rapport de la matière à la forme et au composé. Le deuxième volume est divisé comme suit : après une introduction historique et théorique préliminaire à la conception médiévale de la matière et de la puissance (partie I), la métaphysique scotienne de la matière et de la puissance reprise par Giacomo d'Ascoli (partie II) est présentée, et en particulier l'acte de la matière et les différents types de puissances sont traités en détail. Dans la troisième partie du volume, certains problèmes liés à la métaphysique de la puissance de Scot sont examinés ; l'historiographie relative à ce thème est intégrée dans le travail d'interprétation et, inévitablement, mise à l'épreuve. Dans cette partie, les solutions propres à Giacomo aux problèmes soulevés par la métaphysique scotiste sont analysées, afin de définir précisément la métaphysique de la matière et de la puissance propre à Giacomo. Enfin, dans la quatrième et dernière partie, quelques conclusions historiques et théoriques sont proposées, tant en ce qui concerne Jean Duns Scot que Giacomo d'Ascoli.